Le chapeau des années 1940 est un des accessoires affirmant l'élégance de la femme en cette période marquée par l'occupation.

Le gouvernement instaure les tickets de rationnement pour les besoins de la vie courante. Le textile en fait partie. La difficulté des fabricants à s’approvisionner en matières premières contraint les femmes à modifier ou créer elles-mêmes leurs nouvelles garde-robes. Les anciens vêtements et autres tissus (rideaux, toiles…) serviront à la fabrication de nouvelles robes, chapeaux … Malgré un souci d’économie, l’élégance est toujours présente.

Les tissus employés sont simples et résistants. Ils sont en lainage, coton, viscose, lin, rayonne ou crêpe.

Le chapeau complète la tenue et donne une dernière touche à cette élégance. Il reste original de par les matières de récupération dont il fait l’éloge.

Dans les années 40 et 41, restriction oblige, le petit chapeau nommé « Bibi » fait son apparition. Le turban est également très répandu.

Le chapeau se porte sur l’avant du front maintenu par un élastique ou ruban ou sur l’arrière de la tête. Ainsi le chapeau prend de la hauteur et montre que les femmes gardent la tête haute face à certaines inquiétudes de leur quotidien. Elles ont plusieurs coiffes selon les activités.

A partir de 1942, les chapeaux sont très étonnants par leur taille, leur forme et leurs garnitures. Il y a le béret qui se porte sur le côté ou sur l’avant du front. Le chapeau appelé « Auréole » se porte sur l’arrière de la tête ; c’est un béret ou un turban, il dégage entièrement le visage. Le chapeau clochant est très en avant et sur le côté droit. Le chapeau à bord très relevé sur l’arrière et donc posé sur le front. Il y a aussi des chapeaux reformés dont la forme reste très excentrique … Ils sont en feutre, en paille ou tresse de paille naturelle ou artificielle. La toque est aussi portée. Pour l’été, les chapeaux de paille sont de rigueur (capeline).